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Filippetti fait bondir la Sacem et les producteurs, en critiquant Hadopi

Les critiques émises par la ministre de la Culture sur l’Hadopi et l’insuffisance de l’offre légale de musique en ligne font réagir. 

La Sacem a fait part de sa stupeur tandis que les producteurs jugent les propos de la ministre faux à double titre.

Cette polémique intervient au lendemain de  » la toute première condamnation d’un internaute pour téléchargement illégal  » dans le cadre de la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet.

C’est en commentant cette condamnation que la ministre a réitéré plusieurs de ses critiques récurrentes à l’égard de l’institution.

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« La solution, c’est l’offre légale, par abonnement, avec un choix large, des catalogues variés, or, là-dessus, Hadopi n’a pas fait son travail, n’a pas rempli sa mission, c’est-à-dire contribuer au développement de l’offre légale », a déclaré Aurélie Filippetti.

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« J’ai lu avec stupeur les propos prêtés à la ministre de la Culture.
Personne n’a le droit d’ignorer qu’on dispose de plus de 14 millions de morceaux de musique en écoute légale sur internet que ce soit par téléchargement ou en écoute gratuite.

Quand on parle de ces sujets, parlons de la réalité, on n’est plus en 2005! », a rétorqué le directeur général de la Sacem, Jean-Noël Tronc.

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La ministre a également estimé qu’il y avait une « légère disproportion entre les moyens énormes qui ont été déployés pour Hadopi, tout le débat qui a présidé à la constitution de cette autorité, et le résultat concret ».

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« Ce que dit la ministre est faux à double titre», a jugé le directeur général du Snep (principal syndicat de producteurs de disque) David El Sayegh.

« Cette première condamnation est la preuve que le système fonctionne et qu’on a une sanction proportionnée», a-t-il déclaré.

S’il n’y avait pas eu Hadopi, cette personne risquait la correctionnelle pour contrefaçon », a-t-il rappelé, soulignant qu’avec 150 euros, soit le montant de l’amende, « il aurait pu s’abonner à Deezer ou Spotify et bénéficier de 10 millions de titres pendant deux ans ».

« L’offre légale existe, ce n’est pas à l’Hadopi de la créer, son rôle c’est de créer une régulation pour qu’elle puisse se développer et c’est ce qu’elle fait », a-t-il ajouté.

En début de semaine, la ministre de la Culture avait déjà suscité la colère de la filière musicale en annonçant que la création d’un Centre national de la musique (CNM) sous forme d’établissement public n’était pas possible actuellement.

Promis par le précédent gouvernement, ce CNM devait être le réceptacle de nouveaux financements pour la filière.
Aurélie Filippetti a ensuite assuré que le gouvernement allait trouver les moyens d’aider le secteur musical.

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