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Foxconn est encore une fois critiqué dans la fabrication de l’iphone5

Puanteur, insectes, conditions de travail déplorables… on est loin du faste entourant le smartphone de la marque à la pomme.

Célèbre depuis la manifestation d’employés qui protestaient en mars 2012 contre leurs conditions de travail, l’usine Foxconn, à taïwan, n’en reste pas moins mystérieuse.

Aucune information sur la fabrication du smartphone n’avait, jusqu’ici, filtré, c’était sans compter avec un audacieux reporter du Shanghai Evening qui s’est glissé dans la peau d’un travailleur ordinaire.

Il a ainsi livré le « journal de bord » de son calvaire qui dura dix jours.

Jour 1 – contrôle médical:

Deux conditions sont à remplir pour travailler à Foxconn: être en bonne santé et démontrer sa citoyenneté chinoise, si le test est positif, les employés peuvent se rendre à l’usine.

Arrivé sur place, l’enquêteur comprend que son séjour sera loin d’être idyllique, un parfum de rance et de sueur flotte dans l’air, des cafards grouillent dans la penderie et les draps sont couverts de cendres.

Détail des plus sordides, les fenêtres sont munies de barreaux, peut-être destinés à empêcher les fuites, voire les suicides.

Jour 2 – confidentialité et pollution toxique:

Les travailleurs doivent signer un accord de confidentialité concernant toutes les informations portant sur les « secrets » de Foxconn.

Mais le plus alarmant concerne la rubrique « potentiels effets nocifs qui peuvent être causés aux employés pendant la production », les employés doivent accepter d’encourir tous les dangers possibles, y compris celui de « pollution toxique ».

Jours 3 à 6 – « Obéissez! »:

C’est la règle d’or, sans cesse répétée, « obéissez, c’est pour votre propre bien. »

Jour 7 – un docteur débordé et une cour pour décompresser

Les employés travaillent la nuit et se reposent le jour, le rythme de travail a causé une migraine permanente chez le journaliste qui a tenté, en vain, de se faire soigner.

Le seul médecin présent était surchargé de travail.

Pour « se relaxer », une fête est organisée chaque week-end, une « cour de récréation », comme pour les enfants, est aménagée afin que les salariés puissent évacuer le stress.

Jours 8 à 10 – confection de l’iPhone 5

La fabrication du smarthphone a lieu sous haute surveillance, les travailleurs sont entourés de détecteurs de métaux et la politique de la maison est sans appel, un bout de métal dans la poche et c’est la porte.

Le journaliste s’est vu attribué l’honneur (comme cela lui a été présenté) de s’occuper de la partie arrière de la coque du téléphone.

Il s’agissait de placer des bandes de plastique destinées à couvrir les ports du connecteur afin de le protéger des projections de peinture, un labeur qui durait jusque six heures du matin, moment de la délivrance, enfin, presque.

Les travailleurs sont incités à prester deux heures de travail supplémentaires, pour quatre dollars (3.06 euros).

D’autres accusations pleuvent contre le sous-traitant taïwanais d’Apple, Foxconn, au sujet des conditions de travail dans ses usines, écrit le New York Times, lundi 10 septembre 2012.

L’industriel force des étudiants stagiaires à travailler sur les lignes de montage des iPhone, selon l’ONG China Labor Watch, ce que Foxconn dément.

Le temps presse pour Foxconn, qui ne parvient pas à produire suffisamment d’appareils pour une commercialisation de l’iPhone 5 le 21 septembre 2012, après sa présentation prévue du 12 septembre 2012.

Citation:

Selon les journaux chinois Shanghai Daily et First Financial Daily, une jeune étudiante de l’Institut de technologie de Huaiyin spécialisée en informatique révèle que deux cents étudiants de son école ont été poussés à travailler chez Foxconn.

La production a commencé le 30 août 2012, elle est payée 1.550 yuans (192 euros) par mois pour travailler six jours par semaine, douze heures par jour.

Citation:

Un autre étudiant de l’Institut de finance de Jiangsu explique que les étudiants en droit, anglais et management travaillent à l’usine. Foxconn aurait eu besoin de dix mille travailleurs supplémentaires selon cet étudiant.

Les écoles auraient été contraintes par les autorités à envoyer leurs étudiants pour aider Foxconn, leurs parents n’ont pas été informés et il n’y aurait eu aucune convention signée par les étudiants.

Citation:

La radio chinoise nationale a également appris que certaines écoles avaient suspendu leurs cours pour le mois d’octobre 2012, pour les besoins de Foxconn.

Citation:

La société Foxconn dément les stages forcés, déclarant qu’elle a  » depuis longtemps une politique de stages de courte durée en collaboration avec des écoles de formation professionnelle en Chine.

Les participants à ce programme de stage ont tous l’âge légal pour travailler en Chine et représentent 2,7 % de sa main-d’oeuvre.

Son programme s’étend d’un à six mois, et les étudiants sont libres de le quitter à tout moment « .

 

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