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Le site Rencontre Ados accusé d’héberger des pédophiles

Selon les révélations de Franceinfo, de nombreux prédateurs sexuels rôdent sur la plateforme en ligne “Rencontre Ados” basée en Belgique.

Le site est destiné aux jeunes de 13 à 25 ans. Malgré la promesse de créer un espace sûr pour les adolescents, cette plateforme gratuite s’est avérée être une zone de chasse pour des individus mal intentionnés.

Les dénonciations fusent et les parents s’alarment, mettant en lumière la nécessité urgente de réguler ces espaces virtuels.

« J’ai un profil de 13 ans sans photo. 8 demandes d’amis. 5 dm dans la demi-heure. J’ai envie de violence », s’insurge sur X (ex-Twitter), une utilisatrice qui, pour mieux dénoncer le site en ligne, a décidé de l’infiltrer.

Les « dm » (direct message, les messages échangés en privé entre les membres) en question :
« Salut t’es mignonne on fait connaissance ? »
« Holà princesse… Laisse moi te ligoter ».

Elle partage ensuite le profil d’un utilisateur, aux intentions très clairement assumées:

« Tentée par une expérience radicalement différente de tout ce que tu pourras connaître aec les gamins d’ici ou de ton âge ? Envie de maturité et de savoir-faire, mais pas d’un physique (habituel) de daron ?. »

Lilly, sur X également, accuse la plateforme d’héberger des pédo-criminels.

« Des hommes proposent des relations donc des viols tarifés à des enfants !!! Sur votre plateforme ! », s’indigne cette mère de trois enfants.

Autre preuve du problème dénoncé, le site a été banni de l’Apple store.

« Apple refuse d’avoir une application de rencontre pour les mineurs. La seule solution était de masquer tous les profils en dessous de 18 ans, ce que l’on a refusé », se défendent curieusement les fondateurs sur le site.

Des enfants plus jeunes et plus connectés qu’avant

Si la plateforme inquiète autant les parents, c’est parce que les enfants sont massivement connectés sur les réseaux et s’y inscrivent de plus en plus tôt.

D’après une enquête de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) de 2021, la première inscription sur un réseau social interviendrait en moyenne vers l’âge de 8 ans et demi et plus de la moitié des enfants de 10 à 14 ans seraient présents sur ces plateformes.

Impossible de contacter la plateforme, qui indique simplement ne pas vouloir donner d’interview.

« Nous avons trop de demandes à ce propos et quand on accorde une interview, nos propos sont modifiés ou sortis de leur contexte pour suivre le narratif du sujet de l’article. Donc non », écrit le site en ligne dans un message clair.

Voir aussi:
LES PREDATEURS DU NET