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La Belgique aura son Centre de cybersécurité

La Belgique est à la traîne en matière de cybersécurité.

Le gouvernement fédéral a, certes, dégagé des moyens pour renforcer la sécurité électronique du pays mais la Belgique n’en fait pas encore assez, ont souligné mardi plusieurs parlementaires lors d’un échange de vues en Commission de la Chambre avec le premier ministre Elio Di Rupo.

Ces derniers mois, la Chancellerie, les Affaires étrangères et Belgacom ont été victimes d’attaques informatiques. Parallèlement, les révélations d’Edward Snowden ont mis au grand jour l’espionnage auquel se livrent les Etats-Unis, y compris vis-à-vis de pays alliés.

Depuis 2005, le gouvernement fédéral développe une stratégie de sécurité électronique.
Au mois de décembre 2013, il a décidé de l’amplifier malgré les difficultés budgétaires.
Dix millions d’euros ont été dégagés, notamment pour créer un Centre belge de cybersécurité. Cinquante personnes seront bientôt engagées dans les différents services chargés de cette politique (police, Sûreté de l’Etat, renseignements militaires, etc.).

Une législature perdue

Et si la Belgique a été victime d’attaques électroniques, elles n’ont rien de comparable à celles qui ont frappé l’Estonie en 2007 ou les Pays Bas l’an passé (10 millions de Néerlandais ont été privés de signature électronique).

Tant dans la majorité que dans l’opposition, ces efforts, s’ils sont réels, ont semblé insuffisants au regard de l’importance de l’enjeu.

[quote] »Nous sommes en deçà de la réponse que nous devons apporter à un problème aussi grave », estime Georges Dallemagne (cdH). « Je me demande si nous n’avons pas perdu une législature dans ce dossier », a renchéri Denis Ducarme (MR).[/quote]

[quote]Le nouveau Centre de la Cyber-sécurité en Belgique (CCB) aura pour mission de contrôler la sécurité internet des utilisateurs et sera chargé de la gestion de crise en cas de cyber-incidents, il devra aussi développer les standards et les normes de sécurité des systèmes d’information des autorités.

En outre, le CCB servira de plate-forme de concertation pour tous les partenaires concernés – le gouvernement, le monde scientifique et le secteur privé – et d’organe de coordination quant à la présence de notre pays dans des forums internationaux sur la cyber-sécurité.

Le CCB, créé au sein du SPF Chancellerie du premier ministre, qui s’occupera du support administratif et logistique du centre, se composera d’une dizaine de collaborateurs dépendant d’un directeur et d’un directeur adjoint.

La proposition de l’arrêté royal sera présentée à des fins de négociations syndicales et de conseils de la part du Conseil d’Etat.

Le premier ministre Elio Di Rupo espère rendre le centre opérationnel dans le courant de 2014.[/quote]

Voir aussi:
Un siècle de sécurité informatique, radio, télécommunication

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