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Anonymous ne soutient plus WikiLeaks

Le collectif d' » hacktiviste  » a mal pris la nouvelle méthode d’appel aux dons de Julian Assange, qui oblige les internautes à partager une vidéo ou à faire une donation pour accéder aux documents publiés sur le site. 

Sur internet, ils s’en prennent au fondateur avec véhémence.

L’histoire d’amour entre les Anonymous et WikiLeaks, c’est de l’histoire ancienne, le collectif digère mal la dernière vidéo de Julian Assange, qui s’affiche désormais lorsqu’on veut consulter certains documents sur le site de WikiLeaks.

Cette vidéo oblige les internautes, soit à la partager sur Twitter ou Facebook, soit à effectuer une donation, afin d’accéder aux documents désirés.

Dans cette vidéo, le fondateur de WikiLeaks fustige aussi Barack Obama.

Pour Anonymous, « WikiLeaks s’est perdu, et c’est la faute de son fondateur, rongé par ses démêlés avec la justice (il est toujours réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres) et son égo surdimensionné ».

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Sur Pastebin, Anonymous déclare « nous ne pouvons plus soutenir ce que WikiLeaks est devenu, le one man show de Julian Assange. »

Par le passé, Anonymous a mené des attaques informatiques dirigées contre ce qu’il considérait être les ennemis de WikiLeaks.

Le collectif d’hacktivistes a également collaboré avec Assange pour publier des documents que les pirates avaient eux-mêmes obtenus, tels que des emails volés sur les serveurs de la société de renseignement privée Stratfor.

WikiLeaks a lancé sa dernière campagne d’appel aux dons le 3 octobre 2012, et elle s’étendra jusqu’au 6 novembre 2012.

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Le site indique avoir gagné tous ses procès contre le bloquage de ses flux financiers par des intermédiaires (Visa, PayPal, Western Union, Mastercard…), mais ajoute que tous ont fait appel.

Ce qui le place dans une situation difficile, bien qu’il ait trouvé quelques moyens détournés d’enregistrer des dons par carte bancaire, notamment en passant par le système français Carte Bleue.

Sur Twitter, Anonymous a immédiatement protesté contre cette nouvelle manière de faire.

Après deux heures de discussion avec WikiLeaks, le paywall a été retiré… avant de faire son retour quelques heures plus tard.

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« La majorité des internautes n’ont pas les connaissances techniques nécessaires pour enlever ce paywall [sans faire de don ou de partage sur les réseaux sociaux. Il est clair que WikiLeaks veut forcer les donations en empêchant l’accès aux informations. C’est une manière de faire infecte, immonde et totalement non éthique », estime Anonymous dans un communiqué .

Ce document fait comprendre que les relations entre les deux organisations étaient de plus en plus tendues.

Anonymous reproche notamment à WikiLeaks de lui avoir fait prendre de grands risques, sans aucune reconnaissance.

« Citation:

À ce jour, aucun membre de WikiLeaks n’est inquiété par la justice, de notre côté, 14 de nos membres risquent 15 ans de prison pour avoir défendu en ligne WikiLeaks, et l’un d’entre nous, Jeremy Hammond, est actuellement en prison et est passible de 20 ans de détention pour avoir supposément livré des documents sur Stratfor.

Ne parlons même pas de l’héroïque Bradley Manning qui risque la peine de mort », note Anonymous.

Anonymous ne risquera plus la prison pour défendre Julian Assange.»

 

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