Résultats de recherche pour : search.php

Aurélie Filippetti va réduire les finances d’Hadopi

La ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti estime que « l’Hadopi n’a pas rempli sa mission de développement de l’offre légale » et annonce la réduction des crédits alloués à cette institution.

Avertissement avec conséquence immédiate pour Hadopi.

Dans un entretien, la ministre de la Culture et de la Communication en France, Aurélie Filippetti estime que « l’Hadopi n’a pas rempli sa mission de développement de l’offre légale ».

Citation:

« Sur le plan financier, 12 millions d’euros annuels et 60 agents, c’est cher pour envoyer un million d’e-mails.

Enfin, la suspension de l’accés à internet me semble une sanction disproportionnée face au but recherché. Mais tout cela sera examiné par la mission Lescure », indique la ministre.

Le gouvernement a chargé Pierre Lescure, ancien PDG de Canal+ et directeur du Thé‚tre Marigny, d’une mission de concertation sur la culture face aux enjeux du numérique, pour notamment réfléchir à l’avenir d’Hadopi.

En attendant les conclusions de cette mission prévues en mars, « dans le cadre d’efforts budgétaires, je vais demander que les crédits de fonctionnement de l’Hadopi soient largement réduits pour l’année 2012 », indique Aurélie Filippetti.

Citation:

« Je préfére réduire le financement de choses dont l’utilité n’est pas avérée.
J’annoncerai en septembre le détail de ces décisions budgétaires », ajoute la ministre.

La Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet (
Hadopi
) est chargée à la fois d’encourager l’offre légale de biens culturels sur le web (musique, livre, jeux vidéo, films, séries TV…) et de lutter contre le téléchargement illégal avec un systéme de réponse graduée.

A la premiére infraction constatée, l’internaute reçoit un mail d’avertissement, puis un deuxiéme accompagné d’une lettre recommandée s’il récidive dans les six mois, a la troisiéme infraction, il encourt une amende et la suspension d’un mois maximum de son abonnement internet.

Voir aussi:
Clic pour lire tous les articles Hadopi

Le Parlement européen vote contre le traité anticontrefaçon ACTA au vote final

Au terme de plusieurs mois de vifs débats et de manifestations, et aprés une série de votes négatifs en commission, le Parlement européen a voté contre le traité de lutte contre la contrefaçon ACTA, par 478 voix contre, 39 voix pour et 165 abstentions.

Ce texte, négocié en secret entre une dizaine de pays (Europe, Etats-Unis, Japon…) instaurait un accord commercial visant à lutter contre la contrefaçon, tant physique que numérique.

Il proposait notamment de renforcer la lutte contre les médicaments contrefaits ou d’harmoniser les outils de répression contre le téléchargement illégal.

Mais pour de nombreuses associations de défense des libertés numériques ou de défense des malades du sida, le texte présentait des risques d’importantes dérives.

Sur la forme, d’abord:

Le fait que le texte ait été négocié en secret, loin du regard des élus, posait probléme.

Sur le fond, surtout, bien que la version finale du texte ait été débarrassée, de certaines de ses dispositions les plus controversées, il comportait des mesures inédites et jugées liberticides, comme une procédure simplifiée pour que les ayants droit puissent obtenir des fournisseurs d’accés à Internet l’identité des internautes suspectés de télécharger illégalement.

Divisions au sein du PPE

Les débats sur le texte ont révélé, mardi, qu’ACTA ne faisait pas non plus l’unanimité au sein des principales formations politiques du Parlement.

Au sein du Parti populaire européen (PPE), le traité a révélé l’existence d’une ligne de fracture importante entre les élus jugeant que le texte ne protégeait pas assez les libertés fondamentales et les partisans du texte, qui estimaient que le traité, même imparfait, était nécessaire pour améliorer la protection du droit d’auteur en Europe.

Ces divisions internes recoupaient en partie des divisions par pays:

Ainsi, les élus PPE néerlandais ou italiens avaient fait part, en bloc, de leurs importantes réserves sur le texte.

En raison de ces divergences internes, la position commune du principal groupe de droite a changé à plusieurs reprises dans les heures précédant le vote, pour finalement s’établir sur un vote libre, sans consigne de vote de groupe.

Les partisans du texte au sein du PPE avaient tenté, en dernier recours, d’obtenir un report du vote en séance pléniére, sans succés ; au final, de nombreux élus du PPE ont fait le choix de l’abstention.

Pour les opposants au traité, le vote est une victoire nette.

Citation:

Surtout, « le texte a permis d’ouvrir un grand débat public, y compris à l’intérieur du PPE, sur la nécessité d’une réforme du droit de la propriété intellectuelle en Europe », se félicite Jérémie Zimmermann, porte-parole du collectif la Quadrature du Net, trés impliqué dans la mobilisation conter ACTA.

« Ces débats ont également montré ce que peut faire la mobilisation citoyenne, il y a eu des millions d’e-mails envoyés aux députés, des dizaines de milliers de coups de téléphone, c’est un véritable sursaut démocratique. »

Pour les défenseurs des libertés numériques, le rejet d’ACTA constitue une étape de plus, quelques mois aprés l’ajournement sine die des projets de loi PIPA (Protect Intellectual Property Act) et SOPA (Stop Online Piracy Act) aux Etats-Unis, qui visaient à renforcer la protection du droit d’auteur au détriment, pour leurs détracteurs, des droits fondamentaux des citoyens.

Pour M. Zimmermann, il s’agit bien d’un mouvement global, international.

[quote] »Il n’y a pas un Internet américain, un Internet européen, la carte des Internets n’a pas de bordures, aujourd’hui, on assiste à une mobilisation globale, un réseau dans lequel chacun de nous est un noeud.

C’est cette leçon-là qui doit durer au-delà d’ACTA. »

Voir aussi:

L’ACTA, la future loi mondiale anti-piratage ?

Clic pour lire tous les articles sur l’ACTA

Tous les articles sur La loi SOPA ET PIPA

(vidéo) Crainte au sujet du projet de loi INDECT

(vidéo) Crainte au sujet du projet de loi INDECT

Le projet « Indect », un systéme de sécurité publique numérique ou une collecte de données qui va porter atteinte à notre vie privée ?

Depuis quelques heures, une vidéo revient sur le projet INDECT, elle est signée par les Anonymous, cette vidéo explique les dangers dêIndect (Intelligent Information System Supporting Observation, Searching and Detection for Security Citizens in Urban Environnement).

Un systéme numérique qui, sur le papier, ne serait qu’un outil de plus, pour nous protéger du monde mauvais, dans notre éco systéme devenu l’anti chambre de Big Brother.

Anonymous indique que Indect « n’est pas uniquement la collecte des données qui porte atteinte à la vie privée.

En réalité, c’est seulement une société de contrôle de nos vies qui est en préparation, en toute logique, le contrôle général de notre vie privée par des autorités nationales et internationales provoquera à long terme, la disparition de notre société.

Les termes  »
ACTA
« ,  »
SOPA
« ,
PIPA
« , « 
INDECT
 » ou « IPRED » ne sont que des mots, les passeports, les données de comptes, profils de déplacement et de communication en sont déjà les instruments.

Le déclin des valeurs fondamentales, dont l’Europe se réclame à bon compte, n’est pas seulement renforcé par le développement d’une politique de sécurité ces derniéres années, la véritable volonté des politiciens de l’Union Européenne, à l’extérieur comme à l’intérieur de ses frontiéres, démontre que ses valeurs sont largement orientées vers l’avidité du profit et du pouvoir. »

Le groupe de cybers citoyens termine son propos par un appel à réaction:

Citation:

« Comme vos ancêtres avant vous, engagez-vous pour vos droits!
Citoyens de l’Union Européenne, avant de plonger dans de sinistres temps o? nos gouvernements n’auront plus besoin de nos consentements pour tout savoir de nous, de nos familles, de nos fréquentations et de nos habitudes, montrons leur qui nous sommes en réalité. »

Une page d’erreur 451 en l’honneur de Raymond Douglas Bradbury

Un ingénieur propose d’instaurer un nouveau code d’erreur pour désigner les contenus supprimés sur demande de la justice ou d’un Etat.

Ray Bradbury, la légende de la science-fiction décédée le 6 juin 2012, pourrait bien être immortalisé au sein du web en donnant le nom de son oeuvre la plus célébre à une page dêerreur : « lêerreur 451 » qui désignerait les cas de censure.

(Raymond Douglas Bradbury (1920-2012)

Selon le quotidien britannique « The Guardian », lêidée a été proposée à lêInternet Engineering Task Force (IETF), lêorganisme chargé dêétablir les standards de lêinternet, par un ingénieur, et fan de lêécrivain, un Américain du nom de Tim Bray.

LêIETF a dêores et déjà déterminé toute une série de « codes  »
HTTP
« .

Leur but est, lorsque vous tombez sur une page ou un site ne fonctionnant pas, de vous donner une courte description du probléme, si celui-ci a pour origine une erreur dans le protocole
HTML
.

La célébre « erreur 404 »

Le plus connu de ces codes est « l’erreur 404 », que lêon trouve souvent sous sa forme anglophone, « 404 error : File not found », et indiquant que le fichier ou la page recherchés nêexiste pas ou plus.

« Lêerreur 401 », elle, indique quêune authentification est nécessaire pour accéder au contenu.
« Lêerreur 500 » désigne une erreur de serveur interne
.

Mais, lorsque lêIETF a décidé cette nomenclature, il nêavait imaginé tous les problémes qui pouvaient se présenter.

Ainsi, récemment, le blogueur britannique Terence Eden a eu la mauvaise surprise de tomber, alors quêil souhaitait se connecter au site de téléchargement
The Pirate Bay
, sur une « erreur 403 ».

Un message signifiant normalement que son identification a été refusée par le site.

Or, en réalité, ce nêest pas The Pirate Bay qui a refusé la connexion, mais le fournisseur dêaccés de Terence Edence qui, sur décision de justice, a été contraint de bloquer tous les accés au site accusé de favorisé le téléchargement illégal.

Face à la recrudescence de ce genre de situations et des demandes de blocage de sites, filtrages de contenus, etc.., Tim Bray a donc proposé que leurs soit attribuée un code dêerreur spécifique désignant les contenus nêétant plus disponibles aprés une décision dêun juge ou dêun gouvernement.

Le nom de cette erreur serait bien entendu « lêerreur 451 », un nom tiré « Farenheit 451 », roman le plus célébre de Rad Bradbury dans lequel une dictature br?le systématiquement tous les livres.

Un groupe criminel ciblait les transactions bancaires belges via e.Banking

Cêest un sacré coup de pied dans la fourmiliére qui a été donné hier par le juge dêinstruction bruxellois Michel Claise et ses enquêteurs, elle a ciblé les petites mains, avant de sêattaquer au coeur.

Ce phénoméne criminel est en pleine explosion.

La cible ?

Les auteurs de hacking bancaire et, plus particuliérement leurs petites mains sans lesquels ces détournements ne seraient pas possibles.

Ce phénoméne [b]criminel est en pleine explosion.[/b]

Il ne sêagit pas des fraudes à la carte de paiement, comme le « 
skimming
 » ou de « 
Shoulder surfing
« .

Il sêagit ici des fraudes dans le domaine de lê[b]e-banking

Elles avaient quasiment disparu en 2010, lêannée derniére, il y a eu une nouvelle augmentation du nombre dêattaques des systémes dêe-banking mis en place par les banques.

Il y a eu une premiére vague en ao?t 2011 qui a visé les clients de lêex-Dexia (Belfius) et dêING.

Début décembre 2011, ce sont les clients de BNP Paribas Fortis qui ont été les cibles de ces
hackers

Cette banque, rejointe par les autres principales banques du pays, sêest constituée partie civile au parquet de Bruxelles, lêinstruction a été confiée au juge Michel Claise, un des meilleurs spécialistes de la criminalité financiére.

Ce nêétait là quêun premier galop dêessai, une sorte de phase de test avant dêengager la surmultipliée, craignaient les enquêteurs.

Pour toute lêannée 2011, il nêy avait eu que 94 cas réussis de hacking pour 175.000 euros, ce qui peut paraÓtre peu par rapport aux 8 millions dêabonnements de banque par Internet auprés dêinstitutions [b]bancaires belges, on ne parlait alors que de petits transferts dêargent frauduleux.

[align=center]

[/align]

Le rythme et lêampleur des fraudes ont augmenté de maniére vertigineuse cette année.

Une des cinq grandes banques belges confrontées au phénoméne a signalé que 7.500 de ses clients avaient été infectés pour les cinq premiers mois de lêannée, avec des transactions frauduleuses sêélevant à 1.836 million dêeuros.

Une autre a communiqué 4.900 intrusions dans les comptes de ses clients pour un total provisoire de 1.496 million dêeuros.

Aucun chiffre précis nêa été communiqué par les trois autres cinq grands organismes bancaires touchés, mais le nombre de plaintes déposées partout en Belgique tend à démontrer un nombre similaire de faits pour celles-ci, indique le parquet fédéral.

Citation: »Cêest un véritable danger, les banques sont en panique, cêest un phénoméne terrible, cêest véritablement la criminalité de demain », reléve ainsi une source proche de lêenquête.

Les enquêtes sont extrêmement difficiles car les véritables commanditaires et les personnes qui ont mis en place ces fraudes sont dans le monde entier et il est trés difficile de les tracer.

Lêorganisation criminelle qui sêattaque aux clients des banques belges serait basée en Ukraine, en Pologne et en Russie, plus particuliérement à Saint-Pétersbourg.

Elle collecte les données confidentielles des clients aprés avoir infecté les ordinateurs par un logiciel malicieux (
malwares
), en sommeil, il entre en action quand il a détecté des transactions bancaires.

Ces données subtilisées sont ensuite utilisées pour ouvrir une nouvelle session bancaire via Internet, à lêinsu du client, lêargent est alors transféré vers le compte dêautres clients de la banque, qui ont été recrutés préalablement.

La raison en est simple: vu que leurs comptes sont logés dans la même institution financiére, le transfert est réalisé immédiatement, il est dés lors trés difficile pour les banques de bloquer les transactions.

Ces complices ont un nom, ce sont les « mules [b]bancaires[/b] », en analogie avec les passeurs de drogue qui effectuent les passages de frontiéres, et cêest là que le juge dêinstruction a trouvé la faille.

Il a visé hier ces mules qui mettent à disposition leurs comptes, a charge pour celles-ci de retirer lêargent en liquide, contre une commission, généralement comprise entre 5% et 10%, elles le remettent à lêorganisation.

Cela peut-être via Western Union ou via une remise de la main à la main, à la sauvette, à un homme qui vient en voiture à un rendez-vous.

Ce sont à chaque fois des montants, qui peuvent être modestes ou alors de 5.000 à 10.000 euros, mais qui peuvent devenir gigantesques par leur addition.

Ces mules sont recrutées par mail ou par téléphone, ces appels étant bien souvent générés par Skype.

Ces mules peuvent être des personnes qui tirent le diable par la queue, qui sont au CPAS, au chômage ou qui doivent travailler au noir, alléchées par un petit gain, elles entrent dans la combine.

Des membres de communautés dêEurope de lêEst se passent le mot pour devenir mules, mais il y en a dêautres, qui le font de maniére plus systématique, en pleine connaissance de cause.

Ce sont celles-ci qui ont été visées dans les perquisitions menées hier, quatre dêentre elles ont été placées sous mandat dêarrê, dDêautres pourraient connaÓtre le même sort dans les semaines à venir.

Mais lêenquête ne sêarrête pas là.

Il sêagira de viser les têtes de ce réseau mafieux, ce qui prendra davantage de temps car les identifications à lêétranger sont bien plus difficiles.

L’Acta une nouvelle fois rejeté par les parlementaires européens

La commission du commerce international du Parlement européen a recommandé jeudi le rejet du traité Acta, par 19 voix contre 12.

Citation:

« Je me félicite du résultat du vote d’aujourd’hui, je suis ravi que la commission parlementaire ait reconnu les problémes que j’ai identifiés dans mon rapport et qu’elle ait suivi ma recommandation de rejeter l’Acta », a déclaré le rapporteur David Martin aprés l’annonce des résultats.

Quatre autres commissions du Parlement européen avaient déjà rejeté l’accord commercial anti-contrefaçon, Libertés civiles, Industrie, Affaires juridiques et Développement.

Mais la commission du commerce international est la seule compétente sur le dossier et sa recommandation est un camouflet infligé à la Commission européenne, qui a saisi la Cour européenne de Justice pour avis et demandait de différer le vote en pléniére jusqu’à ce que la Cour se prononce.

Les élus ont rejeté cette demande par également 19 voix contre 12.

L’Acta a été signé le 26 janvier 2012 à Tokyo par 22 des 27 gouvernements de l’Union européenne et les Etats-Unis, le Japon, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Corée du Sud, la Suisse, le Mexique et le Maroc.

L’accord vise à lutter contre la contrefaçon au sens large, des médicaments et autres marchandises jusqu’au téléchargement illégal sur internet.

Si tous les députés s’accordent sur la nécessité de lutter contre la contrefaçon et de protéger la propriété intellectuelle, certains craignent que le traité mette en danger les libertés individuelles des citoyens européens.

Plusieurs pays, parmi lesquels l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, la République tchéque, la Roumanie ou la Slovénie, ont déjà gelé les travaux préparatoires en vue de la ratification de l’accord.

Acta pose les bonnes questions mais apporte de mauvaises et dangereuses réponses.

Citation:

« Certes, il faut protéger la propriété intellectuelle et lutter contre le fléau de la contrefaçon, mais cela ne peut se faire sans concertation démocratique, ni sous la houlette de quelques grandes multinationales, et ce, au mépris des libertés individuelles de 500 millions de citoyens européens », a commenté l’eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella, hostile au texte.

Le vote final sur Acta aura lieu le 4 juillet 2012 au Parlement européen.

L’ACTA, la future loi mondiale anti-piratage ?

Clic pour lire tous les articles sur l’ACTA

Tous les articles sur La loi SOPA ET PIPA

Acta la neutralité du Net fragilisée à Bruxelles

L’entrée en vigueur de cette loi dans l’Union européenne dépend d’une ratification par le Parlement européen mais également par les Parlements des …tats membres.

L’esprit répressif du traité anticontrefaçon pourrait survivre à une non-ratification par le Parlement européen.

Neelie Kroes est-elle allée un peu vite en besogne ?

La semaine derniére, la commissaire européenne, en charge du numérique à Bruxelles, avait déclaré que la ratification du traité anticontrefaçon Acta (Anti-Counterfeiting Trade Agreement) par le Parlement européen était peu probable.

Ce texte, négocié entre 39 pays, dont l’Union européenne et ses …tats membres, les …tats-Unis, l’Australie, le Canada, la Corée et le Japon, pour renforcer leur coopération dans la lutte contre la contrefaçon, a en effet suscité beaucoup d’opposition, sur la Toile et dans les rues d’abord, dans les hémicycles ensuite.

Au coeur des inquiétudes:

Acta représenterait une menace pour la liberté d’expression et pourrait ouvrir la porte à un filtrage d’Internet.

Le texte indique ainsi vouloir « promouvoir la coopération entre fournisseurs de services et détenteurs de droits afin de s’attaquer aux atteintes relatives aux droits dans l’environnement numérique ».

Son entrée en vigueur dans l’Union européenne dépend d’une ratification par le Parlement européen, ainsi que par les Parlements des …tats membres.

En France, l’alternance politique devrait déboucher sur un rejet du texte.

Mais le sort d’Acta est loin d’être scellé.

Hier, le Parlement européen organisait, à Bruxelles, une table ronde sur la compatibilité d’Acta avec les droits fondamentaux, à cette occasion, un représentant de la Commission européenne a rappelé qu’elle attendait l’avis de la Cour de justice européenne, saisie par la Commission, pour soumettre à nouveau le texte au Parlement.

Le vote en pléniére est prévu le 3 juillet 2012, par ailleurs, l’esprit du texte (qui prévoit des mesures répressives pour protéger la propriété intellectuelle) pourrait survivre au « 
traité Acta
« .

C’est la crainte de l’eurodéputée Françoise Castex (PS), qui s’exprimait lors d’un point presse organisé au même moment par le bureau d’information du Parlement européen à Paris.

Citation:

« Il y a une coÔncidence chronologique entre la négociation du traité Acta, le vote de la loi « 
Hadopi
 » en France et les propositions de loi « 
sopa
 » et « 
Pipa
 » aux …tats-Unis », a-t-elle souligné.

Pour elle, l’enjeu de tous ces textes est de contrôler Internet pour assurer une maÓtrise de royalties aux ayants droit.

Citation:

« Le probléme de contrefaçon des biens est grave et il faut protéger le droit d’auteur, convient Françoise Castex, mais donnons d’abord nos propres normes au niveau européen. »

Sauf que le Parlement européen n’est pas à l’initiative des lois.

Les anti-Acta misent donc sur la révision de la directive sur la propriété intellectuelle pour fixer un cadre européen qui protégerait à la fois la neutralité du Net et la rémunération des créateurs.

Un dossier aux mains du commissaire européen Michel Barnier, qui doit lancer une consultation sur le sujet en juin.

Voir aussi:

L’ACTA, la future loi mondiale anti-piratage ?

L’inventeur du web sêinquiéte des lois de contrôle d’Internet et des applis mobiles

Les lois de contrôle d’Internet, adoptées ou en cours de discussion dans les principales démocraties du monde, inquiétent le créateur du Web.

Le Britannique Sir Tim Berners-Lee a en effet dénoncé ces textes, au cours de la conférence mondiale du Web, www2012, qui se tenait à Lyon du 16 au 20 avril 2012.

L’ancien chercheur de l’organisation européenne pour la recherche nucléaire (
CERN
) a regretté le « nombre impressionnant de textes à l’étude » sur le contrôle de l’Internet dans les démocraties, notamment en Grande-Bretagne, aux …tats-Unis et en France, sous couvert de la lutte antiterroriste et antipédophile.

Une problématique aussi abordée le lendemain par la commissaire européenne Neelie Kroes, devant le même auditoire.

Citation:

« Les gens descendent dans la rue pour manifester afin de défendre leurs droits et libertés sur Internet, c’est un phénoméne nouveau », a-t-il affirmé, en référence au mouvement de protestation contre l’accord commercial anti-contrefaçon (
Acta
) en cours d’adoption à l’échelle mondiale.

« Nous ne pourrons pas continuer à inventer si le Web est verrouillé, bloqué » par les autorités, a-t-il prévenu, devant un parterre de spécialistes du Web venant du monde entier.

Le combat douteux des Anonymous

Cela ne l’a pas empêché de prendre ses distances vis-à-vis de l’action de hackers autoproclamés justiciers, tels les Anonymous.

Citation:

« Se battent-ils contre certaines choses en particulier, ou contre tout ce qui leur apparaÓt comme mauvais ? » s’est-il interrogé.

Veulent-ils la fin de la corruption, ou attaquent-ils toute forme de gouvernement dans le monde ? » a-t-il ajouté, perplexe.

Il est vrai que les attaques des Anonymous ne suivent pas toujours une logique claire, s’ils essaient souvent de se présenter comme des justiciers, pourfendeurs des inégalités et des injustices, ils s’attaquent parfois gratuitement à des internautes simplement imprudents ou indélicats.

Tim Berners-Lee n’est pas convaincu par l’intérêt de telles actions pour l’avenir du Web.

Le créateur du Web, du protocole
HTTP
et du langage HTML s’est aussi inquiété des dérives possibles dans le domaine politique.

Selon lui, des gouvernements au pouvoir dans les démocraties pourraient utiliser les données collectées par les services de police, dans le cadre de la surveillance d’Internet, afin d’être réélus.

Citation:

« Ne croyez pas que les gens impliqués dans des élections seront plus scrupuleux que ceux qui gérent la publicité sur Internet, ils vont analyser ce que vous aimez, gr‚ce à vos données en ligne, et vont essayer de vous convaincre que leur candidat va vous apporter exactement ce que vous cherchez », a-t-il en effet averti.

Il s’inquiéte également des applis mobiles

Le Web est le symbole d’un monde ouvert, gr‚ce auquel chacun peut communiquer avec n’importe quel point de la planéte.

Mais le Britannique Tim Berners-Lee, qui a inventé le World Wide Web en 1989 alors qu’il travaillait au Cern, est trés préoccupé par l’évolution de l’Internet mobile et notamment par les applications dédiées aux appareils nomades.

Le monde des applis mobiles est en effet cloisonné, du fait des fabricants de matériel et des éditeurs de logiciels, qui mettent en avant les magasins d’applications (App Store d’Apple, Google Play, etc…), non compatibles entre eux.

Une appli conçue pour iPhone ou iPad (Apple) ne peut être utilisée telle quelle sur Android (Google), Windows Phone (Microsoft) ou BlackBerry (RIM) et doit être réécrite sous une forme différente pour être compatible.

La solution proposée par le World Wide Web Consortium (
W3C
), présidé par Tim Berners-Lee, est un systéme d’applications web ouvertes (open web apps) utilisant le standard HTML5, utilisé aussi par les ordinateurs classiques et compatible avec les navigateurs de tous les smartphones.

Longtemps limité, le langage HTML est désormais capable de prouesses multimédias.

Citation:

« Le HTML5, c’est « tout aussi sexy »

Vous devez aider à la construction d’un monde ouvert pour les applications mobiles », a-t-il scandé à l’adresse des centaines de spécialistes du Web réunis à Lyon, pour la 21e Conférence mondiale du Web.

Si quelqu’un vous demande de développer une appli mobile, dites-lui qu’une application web ouverte peut être tout aussi bonne, tout aussi sexy », a-t-il ajouté.

Si vous utilisez HTML5, vous n’avez pas besoin de réécrire une application pour chaque systéme », a-t-il poursuivi, sans citer aucun des géants du Web qui lui mettent des b‚tons dans les roues (Apple notamment).

Le Web, ce sont des standards, et chaque internaute doit pouvoir accéder au même contenu », a ajouté Tim Berners-Lee, reconnaissant, « Cela implique beaucoup de travail. »

Accéder au site du www2012
( anglais)