Internet

Le Canada renforce la surveillance d’Internet

Le gouvernement canadien a présenté, mardi 14 février 2012, un projet de loi donnant à la police plus de droits pour surveiller les communications sur Internet.

Ce projet attire les critiques de l’opposition et de défenseurs des libertés, rapporte notamment le quotidien Le Devoir.

Le gouvernement conservateur a présenté cette initiative comme un moyen indispensable de combattre la pornographie infantile sur le Web, citant des exemples de fournisseurs d’accés qui n’ont livré les renseignements demandés qu’au bout de plusieurs jours.

Citation:

« Les nouvelles technologies offrent de nouveaux moyens de commettre des crimes, qui rendent les enquêtes plus difficiles », a déclaré le ministre de la justice, Rob Nicholson, lors d’une conférence de presse.

Le texte autorise notamment un agent de police à installer, sans mandat judiciaire, un dispositif permettant de relever l’adresse IP d’un internaute, il impose aussi aux fournisseurs d’accés de recueillir et garder certains renseignements.

Vive critique de l’opposition

Les conservateurs du premier ministre, Stephen Harper, disposant de la majorité au Parlement, la loi devrait être adoptée sans difficulté.

Les partis d’opposition et les groupes de défense des libertés civiles ont affirmé de leur côté que le texte offrait à l’Etat trop de possibilités de s’ingérer dans la vie privée des internautes.

La commissaire à la protection de la vie privée Jennifer Stoddart, qui ne dépend pas du gouvernement, a adressé en octobre 2011, une lettre au ministre de la sécurité publique, Vic Toews, pour lui faire part de sa « profonde inquiétude ».

Citation:

« En renforçant le dispositif légal de l’Etat en vue de surveiller les contenus privés et d’y accéder, et en réduisant le contrôle judiciaire », la loi permettra au gouvernement de « soumettre plus de personnes à une surveillance minutieuse », a-t-elle écrit.

(source;lemonde)

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