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Qu’est ce que Facebook saura désormais sur vous et ce qu’est ce qu’il pourra faire de ces informations

Les fameuses nouvelles conditions d’utilisation de Facebook entrent en vigueur.

Qu’est-ce qui va changer ?

Les nouvelles conditions d’utilisation de Facebook s’appliquent dès aujourd’hui, c’est du moins ce qui est prévu.

Facebook tiendra évidemment de près vos activités à l’oeil

Ce que vous postez, ce que vous aimez, partagez, envoyez dans vos messages privés et ce que vous pensez des autres, tout cela sera donc tenu à jour (tant sur le site que dans les applis Facebook et Messenger)

Des informations que vous ne partagez pas vous-même, mais d’autres bien en vous taguant par exemple, tomberont également entre les mains de Facebook.

Tout comme votre comportement de navigation, qui pourra être ‘suivi’ par Facebook sur base de ce que vous aimez sur les sites web.

En outre, le réseau social saura quels appareils vous utiliserez, type, numéro de téléphone, fournisseur,etc..

Si vous en tant qu’utilisateur acceptez les nouvelles conditions d’utilisation, vous autorisez Facebook à utiliser votre GPS, Bluetooth et wifi pour déterminer votre emplacement, à tout moment et sans demander votre permission.

Le site social pourra non seulement demander votre emplacement, mais en profiter aussi à des fins commerciales, il n’y aura pas d’option pour garder votre emplacement secret.

Et puis, il y a encore WhatsApp, Instagram, Oculus, l’appli de ‘fitness-tracking’ Moves, le service publicitaire vidéo LiveRail,etc.., toutes des entreprises que Facebook a englouties et dont il collecte par conséquent aussi les données des utilisateurs.

C’est ainsi que WhatsApp transmettrait par exemple à qui et quand vous envoyez des messages.

Facebook se réserve le droit d’utiliser toutes ces données pour vous proposer des publicités sur mesure, mais aussi pour transférer des renseignements (à l’exception de vos nom, adresse et e-mail) à des annonceurs ou les partager avec des applis telles Spotify.

Les critiques

La nouvelle politique de Facebook a déjà fait l’objet de pas mal de critiques. C’est ainsi que l’entreprise a déjà dû postposer l’application de ses conditions d’utilisation, qui initialement auraient dû entrer en vigueur au 1er janvier 2015.

Nos parlementaires notamment ont exprimé leur préoccupation à l’égard de cette politique, décrite par Egbert Lachaert (Open VLD) comme ‘un hold-up sur notre vie privée’.

La commission vie privée belge voit également des manquements dans les nouvelles règles de Facebook et envisage de se tourner vers la Justice.

De plus, l’on plaide dans notre pays en faveur d’un contrôleur européen du respect de la vie privée, capable de s’opposer à une entreprise technologique de la taille de Facebook, Google et Microsoft.

La Commission Vie privée envisage d’attaquer Facebook: il y aurait des infractions à la législation belge dans ses nouvelles conditions générales

La Commission de protection de la vie privée envisage d’attaquer le réseau social Facebook en justice à défaut d’initiative européenne et en l’absence de réponse du géant américain à une demande de postposer l’application de ses nouvelles conditions générales dans lesquelles elle croit déceler un certain nombre d’infractions à la législation belge.

La plate-forme européenne ‘groupe de travail 29’, qui rassemble les représentants des autorités nationales chargées de la protection des données, se réunira mardi prochain à Bruxelles pour tenter de dégager une solution commune.

La France, qui préside actuellement ses travaux, joue un rôle actif mais il n’est pas aisé d’engager un plan d’attaque global, et l’interlocuteur de Facebook est généralement la Commission de la vie privée irlandaise, Facebook ayant son siège européen à Dublin.

De son côté, la Commission belge de protection de la vie privée a écrit à Facebook pour lui demander de postposer l’entrée en vigueur de ses nouvelles conditions générales d’utilisation du réseau afin de pouvoir étudier son contenu de manière précise.

Jusqu’ici, Facebook n’a pas répondu à la demande.

A défaut de consensus au niveau du groupe de travail 29 et en l’absence de réponse de Facebook, la Commission pourrait envisager une action judiciaire qui prendrait la forme d’une mise en demeure du géant américain, a indiqué mercredi le président de la Commission de la protection de la vie privée Willem De Beuckelaere, en commission de la Justice de la Chambre.

Voir aussi:
Facebook remet à jour sa politique d’enregistrement des données utilisateurs (novembre 2014)

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