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Le baby role playing, attention nouvelle dérive sur Facebook

Imaginez l’horreur, la photo de votre bébé au parc, dans son bain ou en train de dormir, postée sur les réseaux sociaux par un autre, qui raconte une histoire fausse, parfois avec des allusions sexuelles.

La mésaventure est souvent arrivée, ces derniers temps, c’est une nouvelle mode sur internet et elle est de très mauvais goût, des gens ayant posté des photos de leur bébé sur Facebook l’ont retrouvée utilisée par des inconnus qui inventent une histoire, parfois dramatique ou sordide, le concernant.

Dans le cas du ‘baby role-playing’, il n’est pas question de danger, mais le principe n’en est pas moins de mauvais goût

Vous avez fait une photo de votre petit dernier et vous n’avez pas résisté à la tentation de la poster sur un réseau social, et quelques jours ou semaines plus tard, vous retrouvez cette photo sur le web, mais cette fois, postée par un inconnu. Et elle est assortie d’une horrible histoire qui serait arrivée à cet enfant. Cela s’appelle le ‘baby role playing’.

La tendance a jusqu’à présent surtout été observée dans les pays anglo-saxons, sur Instagram, mais des cas commencent à arriver en Europe continentale.

[quote]On est assez inquiets par rapport à ce problème’, explique un spécialiste des médias suisse, René Longet. [/quote]

Des allusions sexuelles

Mais d’autres utilisateurs se sont montrés bien plus glauques, adjoignant aux photos des descriptions telles que:

– J’aime les jeux de rôle avec viol et violences. Si vous n’aimez pas ça, ne perdez pas votre temps avec moi
– Adoptez un enfant ici, si vous voulez vous amuser. Si vous n’aimez pas les jeux de rôle sexuels, ne suivez plus ce compte et ne commentez pas ma photo.

Si à ce jour, aucun cas de bébé belge n’a été noté, il n’est pas impossible que ce jeu au goût très limite, ne finisse par se propager chez nous, quand on sait la vitesse de propagation des chaînes du genre sur le web.

Certaines pages ont été fermées, mais le phénomène continue dans des groupes privés.

Ce n’est ni éthique, ni légal.

Il ne faut pas que les parents se culpabilisent, mais ils doivent distinguer le fait de prendre une photo et de la diffuser.
Il faut être conscients que les images numériques sont très faciles à voler sur Internet.

On a cette possibilité, on a envie de cliquer, mais il faut essayer de se protéger, par exemple, en créant des albums privés.

Tout en regrettant que peu de gens soient éduqués à l’utilisation des nouvelles technologies,

De son côté, Me Sébastien Fanti, avocat spécialisé dans les nouvelles technologies, souligne que les droits d’auteur et le droit à l’image existent aussi sur les réseaux sociaux.

Ce n’est pas Internet qui crée le problème, le Web est un miroir sociologique qui rend visible les traumatismes des gens, quand ils se sentent protégés par leur écran, ils ont un comportement qu’ils n’auraient pas en pleine rue.

Nous vous mettons en garde vous parents, en rappelant qu’une photo mise sur Instagram ou Facebook peut être vue de chacun et détournée de son premier usage.

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