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Un drone pour capturer un autre drone invasif

La guerre des drones civils a débuté.

Plusieurs de ces engins volants grand public, issus d’une technologie militaire, ont défrayé la chronique en survolant des endroits interdits comme l’Elysée, des centrales nucléaires, la Maison Blanche ou encore plus récemment des sites militaires nucléaires malgré une législation draconnienne qui interdit les vols au-dessus de 150m et le survol des sites sensibles.

Fragiles et dotés d’une autonomie limitée, ces UAV (unmanned aerial vehicle – aéronef sans pilote à bord) sont en théorie des cibles faciles pour les pouvoirs publics et l’armée est habilitée à les abattre sans encombre d’un tir précis ou grâce à un brouillage du signal.

Une nouvelle économie de l’interception spécialisée de drones civils se développe aussi en parallèle pour lutter contre les utilisations illégales de ces engins.

Combattre le feu par le feu.

[quote]‘Afin d’intercepter un drone civil malveillant qui vole à 300 m et à 60 km/h, vous ne pouvez pas utiliser les systèmes de sécurité actuels, il faut utiliser les mêmes armes’, assure Philippe Dubus, PDG de la PME Maloutech.[/quote]

Cette entreprise basée à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) s’est positionnée sur ce marché naissant et propose d’installer des drones de surveillance avec un filet d’interception sur chaque site sensible.

Apporter une solution à des autorités relativement démunies, or face à un mini-drone, hors de question, bien entendu, de recourir à un avion de chasse ou une batterie de missiles sol-air.

Un hélicoptère ne constitue pas, non plus, une solution optimale.

Les délais de réaction devant être très courts, l’une des options régulièrement avancées est de tirer à l’arme légère sur les engins considérés comme hostiles, sauf qu’en pratique, l’emploi des armes à feu est très règlementé, interdit dans certains sites et à proximité de zones habitées, ce qui est le cas de nombreuses installations.

De plus, abattre un engin de quelques dizaines de centimètres à des distances importantes, de plusieurs centaines de mètres, n’est pas un sport de masse, il faut des tireurs d’élite et il n’est bien entendu pas possible de déployer en permanence et pour chaque site sensible une telle compétence.

[quote]Avec à l’arrivée plusieurs modèles, nous avons développé une solution sur la base de châssis de micro-drones civils low cost, réutilisables ou à usage unique.

Des appareils multi-rotors qui pèsent, une fois équipés (notamment d’une caméra), de 2 à 25 kilos pour une envergure allant de 0.35 à 2.15 mètres.

Les plus étonnants sont ceux équipés d’un filet, déployé avant le décollage ou relâché en vol peu avant l’interception pour optimiser la manoeuvre lors de la phase de rapprochement.

L’objectif est d’emprisonner l’intrus dans le filet et de pouvoir le ramener. Ou, si une menace réelle se fait sentir, d’opérer une action kamikaze contre la cible.

La grande faiblesse de ces engins est qu’il suffit de les percuter pour les déséquilibrer ou casser une hélice. Dès lors, ils tombent par terre.[/quote]

Le coût ?
[quote]’Nous avons une offre à 10 000 € qui comprend le drone et surtout la formation des services de sécurité’, précise le PDG.[/quote]

Nom de code: Chasse aux drones
Mission: Interception et destruction de drones suspects.

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